Née durant la révolution islamique iranienne en 1979, Farah réalise à sept ans qu’elle vit sur deux planètes : celle de l’Ayatollah, et l’autre, cachée, où elle ose être elle-même. À l’achat d’une caméra, son monde évolue, alimenté de danse, de joie. Elle y ajoute des enregistrements et des archives 8 mm abandonnées par les familles en exil afin de créer une histoire alternative de l’Iran. Forcée à l’exil, la cinéaste entame une résistante intime et politique contre l’oubli, aussi motivée par la maladie d'Alzheimer de sa mère. Sa connexion avec Leyla, une professeure iranienne qui a quitté l'Iran pendant la révolution, donne un nom et une histoire à l’un des visages de ses archives. À l'automne 2022, le soulèvement « Femmes, Vie, Liberté » devient un tournant dans la vie de Farah, ainsi que dans celle de nombreux Iraniens.